Juste avant le virage à 360°

Quelques mois plus tôt.

Octobre 2004 :

Le 24 octobre 2004, nous nous marions moi et Olive (c’est son surnom sinon c’est Olivier). Olive c’est mon mari et nous nous sommes rencontrés en 2002.
Nous prévoyons notre voyage de noce dans la foulée en novembre.

Les mois défilent à toute vitesse, le désir d’enfant murit tout doucement.

21 Février 2005:

Le test de grossesse me confirme que je suis enceinte. J’ai 31 ans et c’est notre premier enfant.

De nombreuses femmes sont très malades durant les 3 premiers mois de grossesse, en ce qui me concerne j’avais de grosses fatigues mais sans plus pas de nausées, ni vomissements, rien à l’horizon. Ma grossesse se poursuit tranquillement.
C’est un peu plus tard, que les choses vont se gâter.

Vers le 15 Juillet 2005 :

Je suis enceinte de 5 mois à ce moment-là.
J’ai des journées bien remplies, mon travail me prend beaucoup de temps entre les dossiers à gérer (je suis en charge de la gestion du personnel dans une société de prêt à porter masculin, au service RH) et la formation de ma remplaçante en vue de mon départ.

A la suite de mon congé maternité, j’envisageais de prendre un congé parental de 6 mois pour pouvoir profiter de mon enfant.
J’allais donc être absente un petit moment.

C’est le week-end, la scène se passe dans notre appartement situé aux environs de NICE.
Je suis dans ma chambre à coucher, allongée sur le lit, sur le dos. Je ne sais pas pour quelle raison, je passe ma main sur mon sein droit, de haut en bas, tout d’un coup, je sens une grosseur de la taille d’une noix et d’une consistance assez dure.

Voici mes premières impressions à ce moment-là :
Je me souviens d’avoir prononcé ces paroles : « ce n’est pas bon signe », ce n’était pas à voix haute non, mais dans un discours interne.

Ensuite tout en continuant à me parler à moi-même, je me suis dit : «  je me fais des idées ».

Mais, au plus profond de moi, et dans mon fort intérieur, j’ai comme un pressentiment.
Comme une sensation de savoir mais peut être que je me trompe, je dramatise, je me fais des films.

Rapidement, dès la semaine suivante, j’ai rendez-vous chez un médecin généraliste a côté de mon lieu de travail.
Elle m’ausculte et en effet elle constate également cette grosseur assez importante sur mon sein droit. Mais au toucher, il est difficile de se prononcer et de confirmer quoi que ce soit.
Elle me prescrit une échographie mammaire, examen compatible avec ma grossesse.

Cette même semaine, le jeudi 21 Juillet, je me présente au cabinet de radiologie pour l’examen médical.

En fin d’échographie, le médecin (une femme) me dit que je dois faire une biopsie, le rendez-vous est programmé pour le lundi 25 juillet, elle rajoute :

« Ne vous inquiétez pas, ça va aller » ou quelque chose comme ça.

J’ai encore en tête, l’image de son visage sur lequel je peux lire une inquiétude, une très grande inquiétude.
Comme si les mots qu’elle prononçait ne correspondaient pas à ce qu’elle pensait réellement.
Je n’ai pas plus d’explications et tout doucement je me perds dans un brouillard épais.

Les événements futurs vont s’enchaîner à une allure vertigineuse.

Mes soupçons se confirment, d’abord échographie et maintenant biopsie. Quand on vous parle de biopsie, ce n’est pas bon signe, c’est qu’il y a des doutes sur la « matière ».

A partir de cet instant je commence à côtoyer le jargon médical et ce n’est que le début.
La biopsie permet de faire des prélèvements pour ensuite les analyser et identifier si la tumeur est maligne (cancer) ou bénigne (non cancéreuse).

Une inquiétude commence à m’envahir lentement et puis j’ai peur, mais qu’est-ce qu’on va m’annoncer ?
A ce moment-là, je ne sais pas, c’est un peu plus tard que j’aurai la réponse à ma question.

Patience plus que quelques lignes à lire pour vous lecteurs…